Au début des années 1910, le New Orléans distille la pulse du Swing, à travers ses nombreux orchestres, celui de King Oliver ou encore celui de Louis Armstrong et son Hot Five ou Hot Seven. Les Big Bands vont éclore au début des années 30 en perpétuant cette pulse jouée initialement par la clarinette le trombone, la trompette pour la section des soufflants et par la section rythmique composée du piano du banjo de la contrebasse et de la batterie.
Harry James trompettiste arrangeur et chef d’orchestre commence sa carrière dans les années 30.
La musique fait partie tres tôt de son environnement car son père Everette chef d’orchestre et trompettiste lui apprend l’instrument avec rigueur.
Ben Pollack batteur lui met le pied à l’étrier en l’engageant dans son orchestre.
Vous pouvez l’écouter chanter le titre « Peckin ». Beaucoup de jovialité se dégage de cette musique pétrie de Swing.
Il sera choisi par Benny Goodman pour intégrer son orchestre à la fin des années 30. « Sing Sing » une des pièces les plus connues du clarinettiste transmet une énergie incroyable. La cellule rythmique jouée par le batteur Gene Krupa introduit les riffs ravageurs de la section cuivres. Harry James est soliste sur ce morceau est un trompettiste dont la technique était telle que Dizzy Gillespie disait qu’il était le meilleur.
Au sein de l’ensemble d’Harry James, un jeune chanteur fera ses débuts. C’est ainsi que Frank Sinatra commence sa carrière en 1939. De cette période, on peut retenir la version du standard « All Or Nothing At All ».
Entre 1939 et 1980, il dirigera son orchestre qui comprend entre autres deux chanteuses, Helen Forrest et Kitty Kallen qui interpréteront les mélodies des standards de Jazz et celles écrites par le chef d’orchestre lui même. « I’m Beginning To See The Light » est un thème très connu avec des motifs de cuivres mélodieux. « It’s Been A Long Long Time » est également une belle mélodie que l’orchestre joue avec finesse pour accompagner la chanteuse Helen Forrest.
Je recommande l’écoute des enregistrements publiés chez Capitol Records avec le batteur Gene Krupa.
On y entend des grands standards de Swing comme « Indiana » « Out Of Nowhere » « Stompin At The Savoy ».
Sur le second disque on peut écouter « Tea For Two » « Stardust » How High The Moon ».
Vous pourrez apprécier « Sweet Lorraine » « Night And Day » de Cole Porter.
Il y a aussi un très joli medley en hommage à Duke Ellington.
L’orchestre joue aussi beaucoup de compositions originales. Sur Deezer, vous trouverez cette série de sept disques que nous venons de présenter succinctement.
Le jeu d’Harry James se caractérisait par la limpidité des flots de notes, une sonorité puissante et des phrases d’un grand dynamisme.
Je vous propose en écoute le morceau « Blues For Sale » extrait d’un live de 1970.
Le trompettiste joue le thème et l’orchestre envoie des salves dynamiques. Le saxophoniste Corky Corkoran prend un solo sous le signe du dynamisme.
Harry James restera fidèle à son enracinement dans le Swing, en interprétant ces standards qui sont le patrimoine de la musique Américaine et en jouant des compositions originales inspirées du Jazz Book.