TOM JOBIM/ LA BOSSA NOVA

Le pianiste et chanteur Brésilien a composé de magnifiques mélodies du répertoire du courant que l’on appelle Bossa Nova à la fin des années 50.

S’inspirant des mélodies de musique classique, les compositions de Tom Jobim sont sensualité poésie et nostalgie.

« Garota de Ipanema » « Corcovado », que de compositions avons nous à l’esprit.

Il est un des fondateurs de la Bossa qui attirera les musiciens de Jazz comme Stan Getz ou Paul Desmond et bien d’autres.

Il commence sa carrière en 1954 avec ses premiers enregistrements.

Il publie « Sinfonia Do Rio » qu’il écrit avec le compositeur et écrivain Billy Blanco. L’ambiance de cette suite en plusieurs mouvements respire l’allégresse. Les voix ainsi que les cordes instillent la joie. Entre moments doux et énergiques, la musique est bien arrangée et met de bonne humeur.

Cette composition en trois séquences « A Montanha » « O Sol » « O Mar » sonnent comme une comédie musicale de cette époque.

La musique de cette suite emprunte à différents horizons Sud Americains. L’accordéon donne une touche de tango.

Antonio Carlos Jobim est plus un grand melodiste qu’un improvisateur et technicien.

Ses morceaux comme « Garota de Ipanema » « Desafinado » sont interprétés avec grâce par Stan Getz Stan Getz – Verve Records Joao et Atrud Gilberto.

Les mélodies évoquent la douceur la finesse instrumentale et vocale des chanteurs et musiciens. Les notes de guitare sont caressées le souffle de Stan est crépitant.

Les grands musiciens ont repris le répertoire de ce grand compositeur.

Frank Sinatra en 1967 enregistre les grandes mélodies pour un disque qui rentrera dans l’Histoire. Les arrangements de cordes soyeux et les voix de Frank et de Tom sont un grand moment.

Ce prince des mélodies s’entourera de sidemen exceptionnels pour ses albums sur « Stone Flower ». L’équipe est prestigieuse.

Le contrebassiste est Ron Carter le saxophoniste est Joe Farrell la flûte est jouée par Hubert Laws et les percussions tenues par Airto Moreira.

Produit par Creed Taylor, le pianiste parvient à mélanger la Bossa Nova en y apportant un côté Smooth.

Le disque s’ouvre par un morceau sensuel et d’une douceur absolue. Le tromboniste et le flûtiste déroulent ce thème intitulé « Tereza My Love ».

La composition « Children’Game » est jouée en trois temps, ce qui est assez peu répandu en Bossa. Le pont tourne autour d’accords de puissance sur une métrique aux mesures composées, où une mesure à deux temps vient s’intercaler au milieu des mesures à deux temps.

L’interlude « Choro » est un voyage en pleine nostalgie. Le piano électrique sur « Brazil » apporte une touche suave.

La composition « Stone Flower » est assez surprenante. La mélodie jouée a la flûte exprime l’espoir. La superposition de la flûte du violon et des accords de piano rendent le climat étrange.

Sur un fond d’accords de clavier électrique et d’une basse bien ronde, le trombone sur « Andorinha » vous enlace.

Le soprano de Joe Farrell fait monter la tension et vous percute par ses notes sur « God And The Devil On The Land Of The Sun ».

Pour conclure, Antonio Carlos Jobim propose « Sabia » une chanson aux accents de nostalgie et de souvenirs.

Comme nous l’avons dit plus haut, les mélodies de ce grand Monsieur de la Bossa furent interprétées par les plus grands.

Je parlerai de la version de Joe Henderson de « Chega De Saudade » en 1994, figurant sur le disque « Double Rainbow ». Sur un rythme swing médium, le saxophoniste expose la mélodie avant que la seconde partie ne soit assurée par Herbie Hancock qui part de suite en improvisation.

La plus grande séquence à mes yeux est lorsque le pianiste invite Pat Metheny jouer « How Insensitive » en 1994.

Antonio Carlos Jobim connaissait très bien les harmonies Jazz qu’il joua sur les rythmes binaires.

Il est le Cole Porter ou Irvin Berlin de la Bossa. Ses compositions rentrent dans le recueil des standards au même titre que « Summertime » ou « Night And Day ».

Ses mélodies sont très inspirantes pour les grands solistes que nous avons évoqués au cours de cette publication.

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