Dans le cadre de notre évocation du Blues, on présente les pionniers de cette musique basée sur le feeling et les émotions. À l’état brut, le Blues né sur les rives du Mississippi s’implantera progressivement vers d’autres régions. Restons tout de même aux alentours du Delta de ce fleuve mythique, en parlant d’un des Bluesman les plus connus. Robert Johnson né en 1911, se met à l’harmonica et à la guitare à partir des années 20. Parmi les musiciens qui l’aident, on trouve Charlie Patton dont nous avons parlé l’autre jour. Le chanteur Son House critiquera violemment le jeune guitariste. Celui-ci travaillera son instrument et à partir de 1936, commencera à enregistrer. Parmi les vingt neuf morceaux qui seront enregistrés, Robert Johnson jouera le titre « Crossroads ». L’histoire autour de cette chanson raconte qu’un soir, l’artiste se perdit sur la route. Une ombre se pencha sur lui avec bienveillance et lui accorda la guitare. Écoutons ce titre au cours duquel la voix abîmée éraillée nous touche dès les premières secondes. Les notes de guitare aiguës alternent constamment avec des motifs joués dans le registre des basses. La composition « Crossroads » est hautement symbolique. Au carrefour des chemins qui se présentent à lui, Robert vend son âme au diable pour devenir un grand guitariste et un grand bluesman.
LE GROOVE DE BETTY DAVIS
La discographie de Betty Davis est mince, mais son retentissement fut grand. Betty Davis réalisa quatre albums de Soul Funk entre 1973 et 1976.Dans cette