En plus d’être chef d’orchestre, il était un clarinettiste virtuose de la même génération que Benny Goodman. Artie Shaw dont le véritable nom était Arthur Arshawsky. Paul Whiteman violoniste et chef d’orchestre l’a eu dans son Big Band. Je ne vais pas présenter le clarinettiste en dressant une chronologie qui serait ennuyeuse mais parler du style et des morceaux qu’il interprète. En écoutant quelques morceaux des sessions qu’Artie Shaw enregistra en leader, les vagues de cordes sont souvent présentes sur ces enregistrements de l’époque. Dès le début du standard « Through The Years », on entend une introduction de cordes. En rythmique l’accentuation se fait sur tous les temps. C’est la joie qui arrive au fur et à mesure que les instruments à vent interviennent. « The Blues » est un Blues rudimentaire. « Yesterdays » composé par Jérôme Kern traduit bien l’idée de mélancolie mise en évidence par les nappes de cuivres. La trompette lance des séquences bluesy. Les cordes chaleureuses rappelleront certains les musiques d’émissions ou de films. « Prelude in C Sharp Major » signifie que le morceau se construit sur la tonalité de Do dièse Majeur. Ce prélude est joué sur un tempo médium où les nappes de sons se tissent les unes par rapport aux autres. « Jungle Dreams » transmet le tonus et l’énergie. « Stardust » signé Hoagy Carmichael est une magnifique mélodie dont les arrangements d’orchestre respirent le bonheur. Parmi la sélection à partir de laquelle nous vous présentons cette chronique, le clarinettiste reprit des Gospel comme « Nobody Knows The Trouble I’ve Seen » sur un tempo swing et surtout plus rapide que celui sur lequel ce style est joué. On y entend le Jazz swing à son apogée, lorsque le clarinettiste jouera avec le trompettiste Roy Eldridge. Les morceaux sont souvent des Blues et il est intéressant d’entendre les phrases de l’ère swing, où les chromatismes ne sont pas encore présents. Si Artie Shaw n’est pas un musicien majeur, il proposait un Jazz dansant, exprimant l’insouciance avant la révolution Be-Bop de l’entre deux guerres.
LE GROOVE DE BETTY DAVIS
La discographie de Betty Davis est mince, mais son retentissement fut grand. Betty Davis réalisa quatre albums de Soul Funk entre 1973 et 1976.Dans cette