Pendant une longue période, les Bluesmen jouaient des rythmes et des harmonies assez similaires les uns des autres.
Allas Otha Bates né en 1928, plus connu sous le nom de Bo Diddley, a ouvert des nouvelles perspectives sur le plan rythmique et également harmonique.
Un morceau comme « Bo Diddley » laisse entendre une structure différente des douze mesures du Blues Originel. Le guitariste chanteur reste pendant plusieurs mesures sur un seul et même accord. La tourne de batterie puise dans les rythmes Africains traditionnels. Avec sa guitare à la table d’harmonie carrée, Bo Diddley va chercher des éléments du Rock, de la Country pour la mêler au Blues. Les percussions sont comme des tambours haletants sur sa reprise de « Pretty Thing » de Willie Dixon.
Ellas McDaniel autre nom de Bo Diddley aime le « Rock n Roll » et insere ces éléments rythmiques dans son répertoire. Le titre « Who Do You Love » est un des exemples d’ouverture sur le plan stylistique.
Elias Mcdaniel commence sa carrière en 1955. Sa musique mêle les éléments du Blues traditionnel et du Rock qui apparaît dans les années 1960.
La chanson « Mona » me fait penser à du Elvis Presley qui lui commence sa carrière en 1956. Bo Diddley propose par séquences un Blues plus accessible.
Je tombe sur une couverture de compilation présentée par le chanteur Français Eddy Mitchell intitulée « Les Rois du Rock ».
Le titre « Say Man » laisse entendre selon moi des prémices de chansons Rock comme « Sympathy For The Devil » des Rolling Stones. Le riff annonce le côté brûlant de ce que les jeunes musiciens Londoniens composerent en 1968.
Le guitariste aime les riffs à la « Manish Boy » comme la chanson The Clock Strikes Twelve », mais aussi des séquences plus cool et synonymes de joie comme la chanson « Crackin’ Up ».
L’univers du Rock est très présent chez cet artiste comme en témoigne le morceau intitulé She’s Alright ».
La voix est proche de la rupture et de la transe tant l’énergie se dégage.
Ellas McDaniel a une approche moins classique que les Bluesmen de l’origine.
Ses riffs témoignent d’une nouvelle approche pour l’époque. Il etait animé par la rencontre des styles et avait même introduit un côté Soul dans ses chansons.
Un nouveau virage est pris comme ce fut le cas également avec le Guitar Hero Chuck Berry, qui alliera le Blues au Rock des années 60.