Sur la route du Jazz

LES GRANDES DAMES DU JAZZ/ DINAH WASHINGTON/ THE SWINGIN’ MISS D

Rencontre au sommet entre l’un des plus talentueux chefs d’orchestre et arrangeur et une grande dame du Blues à la voix puissante et avec un sens du Swing sans pareille. Quincy Jones invite la chanteuse Dinah Washington Dinah Washington – Verve Records accompagnée d’un Big Band de prestige, aux arrangements en toute simplicité. Quelle voix suave et chaleureuse dès le premier morceau « They Didn’t Believe Me ». Après quatre mesures d’introduction de contrebasse et de batterie, les cuivres rentrent sur les quatre suivantes. La voix interprète le thème de façon enjouée avant que les trompettes n’enchaînent les solos. Toujours sensuelle la voix sur « You’re Crying » évoque la nostalgie. La joie revient par l’interprétation éclairée de « Makin Whoopee » au cours de laquelle l’orchestre swingue avec bonheur. Hommage à Cole Porter au cours de l’interprétation de la magnifique ballade « Ev’ry Time We Say Goodbye ». Les tenues des cuivres sur « But Not For Me » donnent une grande énergie. Dinah se frotte ensuite au standard de Duke Ellington « Caravan » morceau incontournable du Jazz Swing. La mélodie « Perdido » très conviviale est enjolivee par les arrangements de l’orchestre. La chanteuse puise dans le Blues pour ce magnifique « Never Let Me Go ». Les balais de batterie crépitent en fond du thème « Is You Is Or Is You Ain’t My Baby ? ». La voix est tout simplement belle sur le titre « I’ll Close My Eyes ». On entend cette introduction acapella dans un style Gospel. Les cuivres se posent ensuite pour tapisser avec délicatesse. Le swing tranquille de » Somebody Loves Me » illustre une fois de plus la puissance de cette grande dame du Jazz. Les arrangements majestueux inspirent saxophoniste trompettiste et vibraphoniste. Plus traditionnelle la chanson suivante « I’ll Drown In My Tears » où les nappes de cuivres ont des valeurs longues. On entend derrière ce rythme simple les triolets du 6/8. Comme le titre le laisse présager « Relax Max », l’ambiance Sud Américaine Rhumba vous mettra de bonne humeur. « Tears To Burn » est une séquence de plus où vous pouvez entendre les envolées de Dinah. Sur un tempo cool, on entend les motifs doux de cuivres. Le saxophone prend un léger solo aux notes bien rondes. Les sifflements en introduction de la chanson « The Kissing Way Home » traduisent une certaine innocence. Les arrangements de Quincy Jones rappellent l’orchestre de Count Basie. L’interprétation du titre final « I Know » se fait au début en douceur et monte en intensité. Sans vouloir paraphraser un chanteur Français que j’affectionne particulièrement, je dirais à propos de « Miss D », du Bues du Blues du Blues, de l’énergie une voix hors du commun, un véritable diamant vocal qui transmet en permanence des émotions.

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