Sur la route du Jazz

LE JAZZ-ROCK/ CHUTE LIBRE

Écrire sur le Jazz sur son histoire, son actualité n’en finit pas de nous ravir tant les artistes et groupes que nous découvrons sont nombreux et surprenants. Tous les jours on écoute des trésors comme la formation « Chute Libre » composée des frères Cinelu du bassiste Gilles Douieb du pianiste Olivier Hutman du flûtiste Denis Barbier et d’Umberto Pagnini à la batterie

Ce groupe réalisera deux albums le premier « Chute Libre » et le second « Ali Baba »

Les cuivres et le clavier lancent l’ambiance Funk décoiffant sur « Black Sweat ».

La basse groove et la batterie envoie les vibrations. La guitare overdrive de Patrice Minelu frère de Mino se jette dans cette fusion des cuivres et de la rythmique. Le saxophoniste Eric Letourneux est à l’alto et au soprano.

Au ténor c’est Pierre Jean Gidon.

le trompettiste Olivier de la Taille et le tromboniste envoient des riffs d’une énergie à la Tower Of Power.

Entre grosse caisse et caisse claire, la batterie sur « Jerba » rentre sans hésiter. La guitare électrique joue beaucoup sur l’overdrive et les bends sur une rythmique groovy et des sursauts de cuivres. La guitare est au centre de ce morceau.

La suite est une magnifique composition intitulée « Tao », signée Olivier Hutman qui est un moment d’apaisement.

Un groove tranquille s’installe pour la composition « Sainte Bernadette ». La rythmique est en toile de fond des saxophones et de la flûte.

Le saxophone ténor part dans des phrases aux flots frénétiques accompagnés des percussions et des accords au clavier. La transe est bien présente.

S’ensuit un thème des plus joyeux qui est une sorte d’introduction au thème suivant « Penelope au balcon ». La flûte est ponctuée de quelques riffs de cuivres auxquels succèdent les claviers.

Le soprano sur « Spasmolune » est digne des grands tels Wayne Shorter ou Gary Bartz de cette époque grandiose du Jazz électrique.

Le clavier détonne également.

Enfin le morceau clôture cette session par une célébration des rythmes Africains.

L’album suivant sort en 1978 et s’intitule « Ali Baba ».

La flûte se pose sur la ligne de basse puis arrivent les cuivres qui montrent le move avec un groove tranquille.

Les synthés et le trombone apaisent le climat. Ce dernier part en solo avant que l’ambiance ne s’enflamme. La guitare au son overdrive est assez explosive.

Le groupe continue sur le morceau « Trop Tard » dont les arrangements sont des cocottes brûlantes Funky où les moogs de clavier servent un soprano absolument solaire. Les ponctuations de cuivres sont un régal.

Le thème « Paysge d’Ur » est introduit par de très beaux accords de piano et de guitare.

De ce thème se dégage du lyrisme de l’émotion. La basse joue un voile tout en douceur avant que le groupe ne prenne la direction d’un rythme binaire.

La guitare rebondit sur les claviers.

Très Funky est le morceau « Octopus ».

La guitare s’élance dans un solo aux nombreux tirés de cordes mêlés à des phrases chromatiques. Sur une tourne à la Headhunters l’orgue Hammond joue un solo au groove avec en fond cette section cuivres qui décoiffe.

Les cordes sur « Cello » et les métamorphoses sonores que propose le clavier. Sur un rythme binaire la basse et la batterie jouent en douceur même si l’énergie est présente.

Quelle élégance procure le solo de clavier sonnant comme un Fender Rhodes un peu à la Herbie Hancock.

Le saxophone sensuel s’immisce.

En fin de morceau on écoute un court solo de guitare acoustique.

La rythmique envoie quelque chose de très Funky sur le morceau « E 330 ». La basse électrique lance une ligne qui est en contrechant des cuivres.

La flûte et la guitare acoustique sortent des motifs aérés. Le pianiste Olivier Hutman nous enchantent par ses phrases colorées et mélodieuses sans oublier la batterie et les percussions qui alimentent toujours comme sur « Flipper Nana » une séquence aux allures Rock étayées de mises en place précises et entraînantes.

La première partie de « Canaan » est un concentré de pêche incroyable où la rythmique très nerveuse accompagne un morceau très syncope. Le piano monstrueux et ses phrases qui s’enchaînent comme une mitraillette.

Le second mouvement plus Funky laisse la place à la guitare qui se lance dans un solo overdrive qui envoie.

Ce groupe de fusion Chute Libre est l’un des premiers en France à proposer une musique où le groove Funk et l’énergie des rythmes Sud Américains se mélangent. Influencés par des groupes Américains

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