Sur la route du Jazz

COUNT BASIE AT NEWPORT/

Un soir de juillet 1957 à Newport, une rencontre magique a lieu entre un Big Band prestigieux celui de Count Basie, et le père du saxophone moderne Lester Young. On plonge dès les premières secondes dans un swing heureux. Le chef d’orchestre introduit en trio ce morceau, sur lesquelles les salves puissantes des cuivres envoûtent. Les solos sont une fête, le sax ténor la trompette s’en donnent à coeur joie. « Polka Dots and Moonbeams » est un savoureux moment, plein de romantisme. La sonorité de Lester alias « The Prez » est exquise sensuelle. « Lester Leaps in » est un morceau à la structure standard qui va à toute allure. « Sent for you Yesterday and here you come today » est un blues tranquille, que chante Jimmy Rushing avec une énergie incroyable. Les motifs de trompettes et trombones imitent une locomotive. Quel rythme envoûtant sur « Boogie Woogie ». La voix de Jimmy Rushing est bouillante. L’orchestre cette véritable machine à swing, met littéralement le feu à écouter les applaudissements de l’auditoire. J’aime ce Jazz classique perfuse au swing. Lester en grand sage, joue un solo langoureux sur « Evenin ». Lorsque « Blee Blop Blues » est joué on imagine les gens se lever pour se déhancher. Joe Williams le crooner a le swing en lui. Sur un autre blues « All right Okay You Win », la décontraction est toujours là. Le chanteur toujours aussi chaleureux donne la pêche. The »Comeback » est d’une énergie incroyable. Sur un tempo medium le saxophoniste se régale. Joe Williams lui, sort le blues de ses tripes. « Roll ‘Em Pete » sur un tempo plus rapide est toujours dans l’esprit de faire bouger. Les motifs de cuivres sur « Smack Dab in the Middle » sont amusants. Les pêches de batterie sur les contretemps, ainsi que les interventions des cuivres ravivent sans cesse la flamme du Swing. « One O’Clock Jump » démarre par le jeu en trio piano contrebasse batterie. Les notes du « Count » sautillent respirent l’insouciance. On entend les cordes de la contrebasse qui claquent sur la Walkin’. Le sax de Lester Young swingue avec un rythme basique en croches, les trompettes envoient des riffs amusants. La trompette s’envole. Un autre solo de saxophone maintient l’ambiance. A entendre le son plus gras et plus agressif, je dirai qu’il s’agit d’Illinois Jacquet. Un autre trompettiste prend le relais et met le feu avec ses notes aiguës. A 7’58 il s’arrête sur une note. C’est un feu d’artifices de cuivres qui explose dans les dernières secondes. Pour un concert qui date de 1957, le Jazz Swing est encore très populaire à cette époque, où le Hard Bop monte en puissance. Ce live est une fête du Jazz et du swing, et un disque incontournable à avoir

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