Ce terme fut utilisé pour désigner la section de saxophones de l’orchestre de Woody Herman. La section de grande classe pour laquelle Jimmy Giuffre a écrit le thème, est composée des saxophonistes ténor Stan Getz, Zoot Sims, Herbie Steward et le sax baryton Serge Chaloff.
L’orchestre du clarinettiste compte à cette époque une section de cuivres considérée comme l’une des plus prestigieuses de l’époque et même de l’histoire du Jazz.
Pour nous situer sur un plan stylistique, l’esthétique puise dans le Be-Bop et laisse entrevoir le Cool.
Influencés par Charlie Parker, ces musiciens s’appuient sur son langage qui révolutionna le Jazz en apportant une touche de souplesse et une sonorité chaleureuse.
Ce standard à la structure classique de 32 mesures est un thème fleuve, une mélodie fluide dont les croches sautillent à souhait.
Les différentes voix des saxophones sont comme un voile souple et craquant.
Les Four Brothers deviennent Five Brothers pour un enregistrement.
Toujours présents Stan Getz, Zoot Sims et cette fois Al Cohn, Brew Moore et Allen Eager.
On parle de sessions qui furent enregistrées entre 1949 et 1952 intitulées « The Brothers ». Les sept premiers titres sont joués par la section au complet.
Sur la seconde partie celle de 1952, se joignent aux saxophonistes le tromboniste Kai Winding.
Le thème « Five Brothers » commence par des cuivres ensoleillés au Swing bondissant.
Les phrases sont d’une clarté et d’un optimisme qui transmettent de belles ondes.
Au cours de « Battle Of Saxes » la section de saxophones conserve cette énergie magnifique et cette jovialité musicale.
Les cellules rythmiques utilisées pour le thème et le solo sont souvent des croches
Ils croisent les lignes cet assemblage des voix continue dans cette euphorie.
La section de saxophones est toujours crépitante.
« Battleground » ressemble à un morceau de Swing des années 30 agrémenté de chromatismes et de phrases chromatiques.
Les saxophonistes jouent avec une certaine douceur qui est très séduisante.
De phrases en phrases, la section cuivres se ballade de notes en notes. La sonorité est tellement fine qu’on dirait un alto.
« Zootcase » exprime la précipitation l’euphorie.
Les saxophonistes jouent des thèmes qui sont au carrefour du Swing et du Be-bop.
Les arrangements pour saxophones allient précision et sens mélodique. L’écriture des différentes voix est un véritable travail d’orfèvrerie. Ce groupe reste une référence du Jazz West Coast, un Jazz Be-Bop joué avec délicatesse.