Le bebop fut une véritable révolution dans l’histoire du Jazz.
Les approches chromatiques sont au coeur des thèmes et des improvisations.
Au début des années 50, certains musiciens qui ont assimilé ce langage, ont besoin d’un retour aux sources.
C’est le cas du pianiste Horace Silver qui fonda avec le batteur Art Blakey la formation des Jazz Messengers.
Ces musiciens puisent dans les racines à savoir le blues, le gospel, les work songs.
Cet album grandiose « Horace Silver and the Jazz Messengers » enregistré entre novembre 1954 et février 1955, est à mi chemin entre be-bop avec des thèmes sophistiqués et un jazz plus instinctif à l’esprit blues captivant.
Le morceau « Doodlin » est un blues au cours duquel le piano dialogue avec le saxophone d’Hank Mobley et la trompette de Kenny Dorham.
Après deux grilles similaires, les motifs changent sur la troisième.
Si le pianiste joue dans un registre très bluesy, Hank Mobley et sa sonorité si tendre développe un discours plus élaboré.
La trompette de Kenny Dorham avec une touche de reverb fait une belle synthèse entre motifs blues et vocabulaire be-bop.