EN TERRE BE-BOP/
Dans le tourbillon du Be-bop, la tension est liée aux tempo élevés, les solistes s’expriment en jouant des débits de notes importants.
Cette rubrique nous conduit à découvrir des enregistrements anciens, qui nous permettent de comprendre l’évolution de cette musique, ses métamorphoses esthétiques et rythmiques et ses grands improvisateurs.
Ce soir, on écoute un morceau standard du courant New Orleans signé par Jelly Roll Morton, interprété par l’orchestre du saxophoniste Teddy Hill.
Dans cette formation, on entend un jeune trompettiste dénommé Dizzy Gillespie âgé de 19 ans seulement.
Après une intro jouée par les trompettes, trombone et saxophones, la trompette présente le thème, le saxophone alto prend le premier solo, puis Dizzy prend le relais pour construire son discours à partir de quelques notes.
Quelques mesures après, on entend quelques chromatismes.
Cet enregistrement de 1937 ouvre le chemin vers un nouveau langage.
On ne parle pas de Be-Bop à proprement parler, mais le solo de trompette laisse entendre des articulations nouvelles entre les accords.
Les balises d’une nouvelle musique sont mises en place.
Dizzy dira quelques années plus tard que le Be-Bop est une façon de jouer le jazz.