Le New Orleans et le Dixieland les premiers courants du Jazz ont eu comme représentants les trompettistes Louis Armstrong et Bix Beiderbecke:
« A eux deux, ils ont couvert le spectre complet des possibilités que tout artiste créatif peut être censé développer ». Telles sont les paroles de Bobby Hackett à propos de ces grands instrumentistes. Malgré l’empreinte incontournable que ces deux trompettistes ont eu sur lui, le cornettiste développera un style basé sur un son plus doux plus rond. Son attaque est toute en finesse.
Sa participation à l’orchestre de Benny Goodman le fera acquérir la notoriété. Il jouera aussi pour les shows télévisés de Jackie Gleason.
Les arrangements se basent sur les orchestrations de cordes qui rendent la musique plus romantique.
Le jeu de Bobby Hackett est comme un voile de notes accompagné par une rythmique elle aussi délicate qui magnifient les mélodies.
En écoutant ce musicien formé au New Orleans qui jouait aussi les standards du Swing, nous tombons sous le charme de ces arrangements.
Les notes épousent toujours à merveille les belles walkin et la batterie crépitante.
Il fut sideman du tromboniste Jack Teagarden pour des sessions pleines de swing et de jovialité notamment celles de 1962, produites par Creed Taylor.
Si le jeu de Bobby Hackett puise dans le New Orleans, les sonorités les phrases s’inscrivent dans ce que l’on appela le Jazz Swing.
Dans un album de 1967 intitulé « The Midnight Touch » nous sommes séduits par les versions des morceaux sélectionnés.
On sent le lyrisme et la mélancolie sur « My Foolish Heart » la sensualité du thème » Laura » ou les pointes de tristesse mélangées à l’espoir sur « Emily » de Johnny Mandel.
Hackett était un musicien qui déroulait de jolis solos et n’hésitait pas à ponctuer les motifs improvisés par des respirations.
Pas de virtuosité, mais des jolies phrases articulées chez ce trompettiste maître du Jazz Hot un Jazz liant le New Orleans et le courant du Swing.